UNE ÉPOPÉE DES VISSEURS DE CLOUS D’APRÈS 

UNE ÉPOPÉE DES VISSEURS DE CLOUS

 

On y verra des chevaliers, des officiers, des batailles et des ruines. Don Quichotte dans une tranchée. Un méchant marchand de canons et une Grande Faucheuse fêlée.

C'est le drame du metteur en scène de Visseurs de Clous qui ne parvient pas à diffuser leur premier spectacle Rien n'était si beau .

Il décide d'en faire la Bande-annonce : pour convaincre le spectateur de se faire programmateur. 

Il se lance, il chante, il cavale : des chevaliers, des batailles et des ruines. Don Quichotte, Voltaire, Wagner. Mais il s'égare dans son spectacle. Seul, il court, et s'époumone dans une épopée réduite à un costume trop petit et à trois marionnettes. 

C'est, d'après Voltaire, Wagner et Cervantès, un morceau baroque de sincère publicité, sur le principe du teaser. Le comédien joue ou raconte tour-à-tour Roland de Ronceveaux, le souvenir d’un arrière grand-père Poilu, un Général, un marchand d’armes…. Mais une épopée ne peut se jouer seul, c’est le nœud du spectacle. Alors le comédien demande l’aide aux specteurs l’aide de leur imagination.

L’acteur contradictoire frôle le burn-out ; son délire mégalo est plein de trous et d’hésitations. Autant de fissures où se glissent la poésie et le rire du spectateur.

Et ça chante, ça galope !

C’est une épopée grotesque où on chante, on jubile, et on boit du thé !